Les héritières de Publicis ne se parlaient plus depuis des mois que
par avocats interposés. Hier, les deux filles de Marcel Bleustein-Blanchet ont mis fin à une querelle de succession doublée d'un psychodrame familial peu commun, en concluant un accord sur l'actionnariat du holding de contrôle du groupe de publicité, la Somarel (37,98% du capital de Publicis et 47,76% des droits de vote). Après dix-huit mois d'une guerre des nerfs sans relâche, Michèle Bleustein-Blanchet, la plus jeune des trois filles du fondateur, ainsi que son neveu Nicolas Rachline, ont finalement accepté de vendre la totalité de leurs actions Somarel dans le cadre d'une recomposition du tour de table de cette société holding orchestrée par le PDG de Publicis, Maurice Lévy. L'opération renforce, d'une part, la position d'Elisabeth Badinter, fille cadette de Marcel Bleustein-Blanchet et présidente du conseil de surveillance de Publicis: elle aura 40,78% des titres de la Somarel. Elle se concrétise, ensuite, par l'entrée de banquiers amis dans le capital du holding (18,55%), ainsi que par celle des salariés à travers la MLMS (Maurice Lévy Management et Salariés, 18,55%). Hier, Maurice Lévy a expliqué qu'il prendrait à titre personnel une part substantielle de cet actionnariat salarié, quelque part entre un cinquième et un tiers des titres de la MLMS.
«J'ai le sentiment du devoir accompli à l'égard de Marcel Bleustein-Blanchet, explique le PDG de Publicis. Il souhaitait conforter le pouvoir d'Elisabeth dans l