Menu
Libération

Michelin joue le ballon pour conquérir le Brésil. Avant le Mondial, le français crée un pneu aux couleurs de l'équipe de foot.

Article réservé aux abonnés
publié le 11 avril 1998 à 0h55

São Paulo, correspondance.

Un pneumatique vert et jaune, aux couleurs de la seleção, lancé sur le marché brésilien à la veille de la Coupe: pour le centenaire de son Bibendum, Michelin s'est permis cette petite folie. La bande de roulement des pneus entre ainsi dans la panoplie des produits proposés aux supporteurs, aux côtés des tee-shirts, parapluies et autres brosses à dents. Peu importe si le vert forêt et le jaune canari se marient mal avec le bleu métallisé ou le rouge vif des carrosseries: à Rio comme ailleurs, l'amour du foot transcende les frontières chromatiques. Cet étrange objet de désir a été baptisé artilheiro, l'«attaquant» en brésilo-football.

Explication du marketing mai-son: ce pneu «est vif comme Ronaldo, précis comme Romario, durable comme Junior, robuste comme Viola et original comme Edmundo». Mais, en cas de coup de frein brusque, de quelle couleur sera la trace laissée sur le sol? vert et jaune? Le produit sort en magasin fin avril, à 12 000 exemplaires pour tout le Brésil (une centaine de points de vente Michelin). Le jeu complet est vendu au prix d'un train normal.

La vente de l'artilheiro ne durera que le temps de la Coupe. Michelin testera ainsi sa gamme de pneus colorés Coraldo dont elle a le secret, comme elle le fait depuis quelques mois à Tours, à Milan et à Munich, où quelques milliers d'unités ont été écoulées.

Usine ultra-moderne. Le pneumaticien profite de son statut de partenaire de la Coupe du monde pour rajeunir son image au Brésil, au momen