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Libération

Tokyo se cabre sous les critiques. A la veille du G7, le ministre des Finances récuse les prévisions pessimistes.

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publié le 15 avril 1998 à 0h03

Tokyo de notre correspondante

Ira? Ira pas? Alors que le Japon a rarement fait parler de lui dans un sens aussi négatif, un débat surréaliste agite la classe politique nippone: le ministre des Finances, Hikaru Matsunaga, peut-il ou non se rendre à la réunion du G7 (groupe des sept pays les plus industrialisés) qui débute aujourd'hui à Washington?

Le règlement du Parlement japonais prévoit qu'un ministre doit se tenir prêt à tout moment pour se présenter devant les élus pendant que l'Assemblée est en session, ce qui limite beaucoup les déplacements à l'étranger, surtout lointains. La Diète peut voter une dérogation spéciale pour autoriser un ministre à s'absenter, ce qu'elle n'avait toujours pas fait hier soir. Compte tenu du décalage horaire avec Washington, elle doit se prononcer au plus tard ce matin, heure de Tokyo (la nuit dernière, heure de Paris).

Cette vexante incertitude pour le ministre ­ l'histoire ne dit pas s'il a, ou non, préparé sa valise ­ a nourri les persiflages de certains commentateurs, pour qui la vraie raison serait le criant manque d'expérience dudit ministre" Agacement. En attendant, c'est ce même Matsunaga qui a dû répondre au rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives de l'économie japonaise. Il a accusé le FMI de faire preuve d'un pessimisme excessif: «Leurs experts prévoient une croissance zéro, mais les mesures de relance que nous sommes en train de prendre permettront d'atteindre notre objectif d'1,9% ["] J'ai du mal à compr