La Corée du Sud? Tout va beaucoup mieux. Certes le chômage augmente
rapidement, le nombre des entreprises en faillite est chaque jour plus important, les syndicats de plus en plus menaçants, mais pour le directeur général du FMI, Michel Camdessus, la Corée du Sud retrouve la confiance. Évidemment pas celle des Coréens, mais celle des marchés financiers. Depuis Washington, où il assiste à la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale, Michel Camdessus a affirmé que la Corée applique à «120%» les politiques d'ajustement monétaire et budgétaire imposées en contrepartie de l'aide du Fonds. De quoi rassurer les marchés financiers. Selon lui, la crise coréenne serait même une «bénédiction déguisée». Ses envolées d'optimisme ne sont plus de mise lorsqu'il évoque la situation du Japon. Le directeur du Fonds a souligné que le plan de relance japonais n'était pas encore finalisé et qu'il allait profiter de la réunion du FMI et de la Banque mondiale, qui se tient en ce moment à Washington, pour discuter des détails du plan avec le ministre japonais des Finances. Une façon de dire que le Japon n'est pas allé assez loin dans son plan de relance. Pour Michel Camdessus, la réduction d'impôt ne doit pas être une mesure temporaire, mais plutôt permanente. Il a également défendu la prévision d'une croissance nulle cette année au Japon faite par le FMI et qui a irrité le gouvernement japonais. Préoccupé lui aussi par le Japon, le secrétaire américain au Trésor Robert Rubin a réaff