Un représentant de la Fédération départementale des syndicats
agricoles a annoncé, hier, peu avant 19 heures, sur le pont de Morlaix, que les représentants des producteurs bretons de légumes seraient présents vendredi matin au rendez-vous fixé avec le ministre de l'Agriculture, Louis Le Pensec. «D'ici là, il faut maintenir la pression», a-t-il expliqué aux manifestants qui bloquent l'axe routier, recouvert de 400 tones de choux-fleurs, depuis mardi. Les manifestants, bien organisés et se relayant par équipe toutes les six heures, s'apprêtaient hier soir à passer une deuxième nuit sur ce pont situé sur la quatre-voies reliant Rennes à Brest. Hier, Louis Le Pensec a également rappelé sa volonté de consacrer, à une date ultérieure, une réunion plus large aux problèmes de l'ensemble de la profession. Cette proposition répondait indirectement aux voeux de Luc Guyau, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), qui avait estimé sur LCI, qu'il n'y avait pas de crise légumière que dans le Finistère-Nord: «Hier, c'était la salade... Aujourd'hui, c'est le chou-fleur, mais les autres crises ne sont pas réglées.»
Enfin, Daniel Vaillant, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a déclaré que le gouvernement «ne pouvait que condamner les déprédations» commises par les agriculteurs bretons. Elles «sont préjudiciables à l'intérêt général, aux contribuables et donc aux Français», a-t-il ajouté. «Il faut que la loi soit respectée», a affirmé la