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Libération

Le n°2 mondial des télécoms sera italo-anglais.

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publié le 16 avril 1998 à 22h59

Deux grands du téléphone, Telecom Italia et le britannique Cable &

Wireless, ont signé, hier, une alliance donnant naissance au n° 2 mondial du secteur en termes de trafic (17 milliards de minutes de communications par an à eux deux). Le projet avait été révélé la semaine dernière, à la surprise générale (Libération du 11 avril). Annonce spectaculaire, dans un secteur en pleine effervescence qui plus est, mais dont il faut relativiser la portée. D'abord, Telecom Italia se contente de parler de «partenariat stratégique» avec C & W, non exclusif d'autres alliances (des projets de rapprochement ­ limités ­ sont toujours en discussion avec l'américain AT & T et le consortium européen Unisource). Ensuite, à travers cet accord, l'ancien monopole italien semble avant tout soucieux de placer ses billes dans quelques coins stratégiques (l'Amérique latine, entre autres). Concrètement, l'accord se limite, pour l'heure, à des transferts de participations de C & W vers Telecom Italia. Le britannique va vendre à l'italien ses 20% dans l'opérateur français Bouygues Telecom (pour 4,5 milliards de francs, ce qui valorise la filiale mobile de Bouygues à 22,5 milliards). Telecom Italia en possédait déjà près de 11%. Total: 31%, soit presque autant que Bouygues lui-même (34%). C & W va également céder 5% de sa filiale américaine et 20% de sa filiale Caraïbes. L'ensemble de ces cessions représente plus de 12 milliards de francs.

Les deux partenaires projettent enfin de créer une société commune p