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Libération

Les argentiers au chevet de la finance mondiale. A Washington, G7 et FMI cherchent à prévenir les crises.

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publié le 17 avril 1998 à 23h03

Washington envoyé spécial

Environ six mois après les pires moments de la tempête sur les marchés asiatiques, le sentiment général chez les responsables financiers internationaux et les banquiers centraux réunis cette semaine à Washington (G7, FMI, Banque mondiale) est que la crise est, sinon résolue, du moins contenue. Depuis le début de l'année, la monnaie thaïlandaise s'est redressée de 40% et la Bourse de Séoul a regagné environ 30%. L'orage financier calmé, la question principale posée à Washington porte sur la façon d'éviter qu'il n'éclate à nouveau. Hier soir, les ministres des pays du G7 et leurs homologues des pays émergents d'Asie et d'Amérique latine devaient se rencontrer ­ une première du genre ­ afin de réfléchir aux moyens de réformer le système financier international. Les pays industrialisés, réunis plus tôt dans le cadre du G7 puis du G10 (1), ont pour leur part souhaité hier une «stratégie rapide et concertée» et une plus grande implication du secteur bancaire privé dans la gestion des crises. Mais ce grand brainstorming international n'a pas débouché sur de grandes innovations concrètes.

Le baht, problème mondial. En seulement une dizaine d'années, les circuits financiers entre les pays les plus riches et le reste du monde ont été radicalement bouleversés. Les flux de capitaux privés en direction des pays en développement qui, il y a dix ans, étaient encore inférieurs aux flux de capitaux publics sont aujourd'hui sept fois supérieurs. En 1996, plus de 250 mi