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Libération

35 heures: fausses notes dans le «premier accord». Trois syndicats de la filiale de GMF, Téléassurances, récusent le texte.

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publié le 22 avril 1998 à 23h22

Le dossard du numéro un est parfois lourd à porter. Annoncé la

semaine dernière, cité par Martine Aubry, «le premier accord sur les 35 heures», chez Téléassurances, met en boule plusieurs syndicats. Cette filiale de la GMF spécialisée dans le conseil en assurances par téléphone (250 salariés) a conclu une sorte de préaccord sur l'application des 35 heures dès l'adoption de la loi Aubry par le Parlement, prévue en juin. Le «mémorandum» commence ainsi. «Le présent accord est établi dans le cadre de la loi n°" du"., dite d'incitation et d'orientation relative à la réduction du temps de travail.» Les blancs seront remplis plus tard. Pour le reste, tout est dit, les nouveaux horaires, les contreparties, les embauches et trois syndicats, la CGC, la CFTC et SAP (autonomes) ont signé le document. Mais le 17 avril, dans un communiqué rageur, FO, premier syndicat chez Téléassurances, s'est rebellé contre ce qu'il considère être un «instrument dérisoire de la publicité ou de la promotion de la loi Aubry, qui semble en avoir bien besoin auprès des salariés». «Au regret de décevoir Madame la ministre du Travail, poursuit l'organisation, nous lui annonçons qu'elle devra encore chercher son "premier accord». Le même jour, la CFDT a fait savoir que sa fédération «fidèle à sa politique de concertation et de négociation, n'entend pas que [les négociations] soient menées dans la précipitation et l'approximation.» Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'enthousiasme n'y est pas. Selon le