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Libération

Vauxhall: la livre baisse, les salaires montent. Le constructeur britannique propose d'indexer les augmentations sur le cours de la monnaie.

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publié le 22 avril 1998 à 23h24

C'est un drôle de «deal» sur lequel les employés du constructeur

automobile Vauxhall vont avoir à se déterminer. Les ouvriers de la filiale britannique de General Motors (GM) vont voter cette semaine sur une formule de hausses de salaires sur trois ans, dont une partie est indexée sur le cours de la livre. Ce contrat, sans précédent en Grande-Bretagne, prévoit trois hausses de salaires sur les trois ans à venir classiquement alignées sur l'inflation. Mais en plus, il accorde une hausse supplémentaire de 0,5% en 2003 si la livre descend en dessous des 2,7 marks sur deux mois consécutifs (la livre vaut aujourd'hui 3 marks). 10 000 ouvriers de Luton (nord de Londres) et Ellesmere Port (Cheshire) prendront part au vote dont les résultats sont attendus demain.

En échange de cet accord, Vauxhall qui fabrique en Grande-Bretagne des Opel Vectra et des Astra s'engage à ne pas licencier. L'entreprise promet également de trouver un modèle de remplacement à la Vectra afin de maintenir en activité le site de Luton. Le syndicat automobile Transport and General Workers Union (TGWU) se refuse à tout commentaire avant le vote, mais le Manufacturing Science and Finance Union qui représente les employés de Vauxhall s'est déclaré en faveur de l'accord: «Il signifie que le travail des employés de Vauxhall est sauf et que l'avenir de la production de voitures Vauxhall au Royaume-Uni est assuré.» Les revenus des salariés seraient ainsi, en partie, indexés sur la compétitivité de la monnaie national