Le syndicat de médecins est en faveur d'accords avec des assureurs
privés.
La Confédération de syndicats médicaux français a définitivement opéré son virage. Dans son projet alternatif dévoilé hier matin par son président, le Dr Claude Maffioli, ce syndicat professionnel de médecins généralistes et spécialistes, propose d'en finir avec le monopole de la Sécu. Puisque la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) enchaîne déficit sur déficit, que le montant des cotisations augmente continuellement sans que le niveau de remboursement des patients suive, c'est que le système «étatique est arrivé à bout de souffle». Par conséquent, la CSMF se prononce pour une mise en concurrence de tous les acteurs du système de santé: Sécu, mutuelles ou assureurs privés. Chacun pourrait alors rembourser les frais «au premier franc». A l'heure actuelle, les compagnies d'assurance ou les mutuelles n'interviennent que sur la part non remboursée par la Sécu, c'est-à-dire le ticket modérateur. Pour étayer sa démonstration, la CSMF n'hésite pas à citer à l'appui l'exemple néerlandais de la réforme Dekker qui, au début des années 90, a ouvert le remboursement de soins à tous les intervenants qu'ils soient publics ou privés. Et dans le cadre de cette libéralisation du système, la CSMF a déjà choisi son partenaire: Axa. Depuis plusieurs mois déjà, la première compagnie d'assurance française planche sur un projet de filière de soins en Ile-de-France, où elle se propose de se substituer à la Sécu pour