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Libération
Interview

Tadahiro Sekimoto, vice-président du CNPF japonais, se révèle optimiste: «La machine ne demande qu'à repartir».

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publié le 25 avril 1998 à 22h56

Tokyo, de notre correspondante.

Tadahiro Sekimoto est chairman du groupe d'électronique NEC et vice-président du Keidanren, l'équivalent du CNPF au Japon.

Comment expliquez-vous la crise qui frappe actuellement le Japon?

Rappelez-vous, en 1996 la croissance japonaise a atteint 3,6%. Puis la situation a changé au premier semestre de l'année suivante après l'augmentation de deux points de la TVA, la hausse des prélèvements sociaux et l'aggravation des problèmes du secteur financier avec, à l'automne dernier, la faillite d'un certain nombre d'établissements. Tous ces éléments ont provoqué une vive inquiétude chez les Japonais qui se demandent aujourd'hui s'ils seront en mesure de rembourser leurs emprunts et si l'entreprise pour laquelle il travaille ne va pas faire faillite. Pour se protéger, les Japonais ont le réflexe d'épargner davantage. Ils possèdent 830 milliards de dollars d'actifs à l'extérieur tandis que les Américains affichent une dette de 870 milliards de dollars.

Que doit faire le pays pour sortir de cette impasse?

Il suffirait que les Japonais augmentent de 1 à 2% leur consommation. Vous savez que celle-ci représente 60% du PIB c'est-à-dire environ 300 000 milliards de yens. Ajouté au plan de relance, ce serait plus de 20 000 milliards de yens qui viendraient stimuler l'économie. Dans ces conditions, on pourrait tabler sur une croissance de 2 à 3% du PIB. Surtout, un cycle favorable serait enclenché. Car notre balance commerciale est bénéficiaire, nous avons de bon