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Libération

EMPLOI. Contrats à tous les étages.Au Sofitel, plus personne ne sait qui est qui. Radiographie.

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publié le 27 avril 1998 à 23h44

Le Sofitel Forum rive gauche est un des plus grands hôtels de Paris.

Il possède 785 chambres, trois restaurants, un bar, un immense centre de conférences qui contient une cinquantaine de salons. En rythme de croisière, il fonctionne à 55-60% de sa capacité de remplissage, mais il a été conçu pour accueillir plus de 7 000 personnes, l'équivalent d'une grosse bourgade, en somme. Ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, ce quatre étoiles de quinze étages tourne avec plusieurs centaines d'employés. L'effectif exact est impossible à fixer car il fluctue en fonction de l'activité. Dans le bilan 1997 de l'hôtel, 308 personnes sont inscrites sous l'étiquette «permanents». S'y ajoute un volant annuel de 80 stagiaires, pour une semaine ou plusieurs mois. Quelque 30, 60 parfois 80 extras, payés à la vacation, viennent jouer les renforts, plus une poignée d'intérimaires, une quarantaine de CDD (par an) et cinq sociétés sous-traitantes. Dans l'hôtellerie, ce fourmillement est habituel, quasi institutionnel même comme l'explique Gérald Ferrier, le directeur des affaires sociales du groupe Accor (qui préside aux destinées de l'hôtel Sofitel): «Dans un hôtel comme celui-ci, le taux d'occupation peut descendre à 45% comme monter à 81%. Nous sommes obligés d'adapter l'effectif aux besoins. Tout le monde le fait. La preuve, il n'y a pratiquement pas de chômage dans la profession. Et même en procédant de la sorte, les charges de personnel représentent encore 43,25% du