Stockholm, de notre correspondant
Plus de 400 000 employés du secteur privé danois commencent aujourd'hui une grève générale qui s'annonce dure. Dans ce pays d'un peu plus de cinq millions d'habitants, tous les secteurs seront touchés, pour la première fois depuis la grande grève de 1985, notamment les transports, le bâtiment et l'industrie. Vendredi, 56% des membres de LO (Landsorganisation), la puissante confédération du travail qui représente 90% des salariés, ont voté non au plan qui leur était proposé. A la surprise générale car, le mois dernier, syndicats et patronat étaient parvenus à s'entendre sur un accord salarial de deux ans. «Bien sûr, nous avions recommandé à nos membres d'accepter ce plan, admet Tine Brömdum, vice-présidente de LO. Mais nous ne prenons pas ce rejet comme un échec pour la direction de LO. Cela prouve que notre système démocratique fonctionne. Nous négocions un plan avec le patronat, nous le présentons à nos membres, ils le refusent, nous renégocions. C'est un processus normal.» L'accord portait sur une journée supplémentaire de congés payés par an, une augmentation annuelle de 0,9% des cotisations patronales retraite et une hausse du salaire minimum horaire de 2 couronnes sur les deux prochaines années (Soit 1,80 franc pour un salaire de 68 francs).
Trop peu pour les Danois. Le principal point de désaccord porte sur cette journée de congés payés. Les salariés exigent une semaine complète supplémentaire, en plus des cinq déjà existantes. Dans un p