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Libération

SPECIAL ISRAEL. La «Shalom Valley», l'autre paradis high-tech. Plusieurs centaines d'entreprises y naissent chaque année.

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publié le 30 avril 1998 à 23h57

Tel-Aviv, envoyé spécial.

Inbar Lévy a un minuscule bureau de 3 mètres carrés, situé dans une zone industrielle de Tel-Aviv, mais plus de 11 millions de clients, «de Johannesburg à Vancouver». L'effet Internet? «C'est presque un miracle», annonce avec fierté la toute jeune ­ 23 ans ­ directrice administrative de Mirabilis, planquée derrière un ordinateur qui lance un «coin-coin» bruyant à intervalle régulier. De l'autre côté de la vitre, entassés dans un bureau paysager, les 65 informaticiens de cette petite boîte israélienne, fondée fin 1996, améliorent sans relâche ICQ (I seek you, «je te cherche» en anglais), un logiciel miracle qui avertit son proprio lorsque ses amis sont connectés sur le réseau et permet de dialoguer en direct avec eux. La toute dernière marotte des internautes du monde entier est bricolée ici même par une équipe à la moyenne d'âge de 25 ans, adepte du T-shirt et des longues nuits courbée sur la machine.

En quelques mois, le logo en forme de fleur de Mirabilis est devenu l'un des symboles de la «Shalom Valley», expression construite sur le modèle de Silicon Valley, ce coin de Californie avec ses myriades de start-up, petites entreprises fondées sur les nouvelles technologies et dont la multiplication tire la croissance américaine. Ici, en Israël, plus de 2 500 entreprises high-tech ont fleuri, et plusieurs centaines se créent chaque année dans les secteurs de l'Internet, des télécommunications ou de l'électronique de pointe.

Une armée d'élites. Beaucoup