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Libération

La fête du travail réduit. Un 1er Mai sous la bannière des 35 heures et de la citoyenneté.

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publié le 2 mai 1998 à 2h41

En ces temps de «35 heures», le 1er Mai a pris des allures de fête

de réduction du temps de travail, sauf pour FO, qui défilait à part, refusant de se mêler à ceux qui, dixit Blondel, «manifestent pour faire avaler aux salariés les 35 heures à la sauce gouvernementale». Le patron de FO avait préféré emmener ses troupes (3 000 selon les organisateurs, 1 300 selon la police) se recueillir sur la tombe de leur fondateur, Léon Jouhaux, au cimetière du Père-Lachaise à Paris et fustiger «l'hypocrisie des défilés unitaires». La CFTC avait, elle aussi, décidé de faire cavalier seul. Mais la teneur du discours de son président, Alain Deleu, «contre la précarité et la culture des salariés jetables» et pour la solidarité avec les 35heures, n'était pas très éloignée des slogans entonnés par la CGT, la CFDT, la FSU et l'Unsa, qui, à Paris comme en province, ont défilé de concert. En tête, leurs patrons respectifs Louis Viannet, Jean-René Masson (Nicole Notat est en Nouvelle-Calédonie), Michel Deschamps et Alain Olive sous le même mot d'ordre «pour les 35 heures, l'emploi et la solidarité». C'est sans surprise dans la capitale que la manifestation a réuni le plus de monde (40 000 selon les organisateurs, 16 000 selon la police). Mais des villes comme Marseille (15 000 selon les organisateurs, 7 000 selon la police), Rouen, Rennes, Lille ou Lyon ont elles aussi répondu à l'appel des organisations syndicales, plus «unitaires» qu'à Paris. Il est vrai qu'un peu partout à cette fête du trava