Stockholm, de notre correspondant
L'armée solidaire. Par respect pour les Danois qui commencent à souffrir de la pénurie d'essence, la défense nationale a décidé de réduire ses manoeuvres. «Il n'y a aucune raison que nous conduisions et brûlions du carburant quand la population civile ne peut pas en avoir», a civiquement expliqué le lieutenant-colonel Bruhn.
Un geste qui n'arrange pas les affaires des éleveurs de porcs. Pour eux, la situation devient critique. Depuis une semaine que dure la grève générale au Danemark, certains porcs ont tellement grossi que la place vient à manquer dans certaines porcheries. Il est impossible de les transporter à l'abattoir" faute de transports et d'abattoirs qui fonctionnent. Impossible non plus de les lâcher dans la nature. Les porcs n'y sont pas habitués, et puis les éleveurs n'ont pas les infrastructures nécessaires. Si le conflit devait encore durer, les porcs pourraient commencer à s'attaquer les uns les autres.
Ecoles paralysées. Syndicats et patronat, eux, n'en sont pas encore venus aux mains. Mais la situation n'est pas rose pour autant. Un demi-million de salariés (le cinquième de la population active du Danemark) sont en grève depuis huit jours, notamment pour obtenir une semaine de congés payés supplémentaire dans le secteur privé. Transports et distribution sont maintenant sérieusement perturbés, certaines écoles commencent à fermer faute de service de nettoyage. Après l'échec des négociations de dimanche soir, où LO, la Confédérat