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Libération

L'un veut la technique, l'autre l'Amérique.

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Une voiture hybride pourrait également naître de ce mariage.
publié le 7 mai 1998 à 2h36

Un train, une Jeep, un avion de chasse, une microvoiture ou un

Airbus. Au catalogue du futur constructeur, si la fusion devient effective, on trouvera de tout. Que ça vole, que ça roule sur la route ou sur une voie ferrée, «Mercechrysler» aura l'article en stock. Car le trousseau que Daimler-Benz s'est concocté pour convoler avec la marque américaine dépasse le cadre de l'automobile. Outre les voitures particulières, les bus et les camions Mercedes, le groupe détient des participations majoritaires dans deux entreprises de construction de matériel ferroviaire: l'allemand AD Tranz et le suédois ABB, spécialistes des locomotives Diesel et de la mécanique lourde. Mais, chez Daimler, on prend également de la hauteur, avec Dasa Aerospace. Avec ses partenaires italiens et espagnols, cette division produit l'avion de chasse Eurofighter, concurrent direct du Rafale français. Dasa est également présent dans le consortium Airbus.

Reste que 80% des 415 milliards de francs de chiffre d'affaires du groupe allemand proviennent de l'automobile et du camion. Un exploit qui n'est pas réalisé sur le seul vieux continent. Mercedes ne découvrira pas l'Amérique grâce à cette fusion envisagée. Il est présent aux Etats-Unis depuis de nombreuses années et dispose même d'une unité de production à Tuscaloosa, dans l'Alabama, qui produit son 4x4 Classe M. Le succès de ce modèle et des berlines allemandes est tel que ses ventes ont progressé de 34% l'an passé, pour atteindre 122 000 unités.

Ambition. Mais