Londres, de notre correspondant.
Les séquelles de la crise asiatique ont dominé la réunion, ce week-end à Londres, des ministres de l'Economie et ceux des Affaires étrangères des sept pays les plus développés (G7). Les Sept ont notamment pressé le président indonésien, Suharto, d'engager un programme de réformes politiques pour répondre aux attentes de son peuple en révolte, au lieu de choisir la répression massive et violente. «Nous sommes très préoccupés par ce qui se passe en Indonésie, a ainsi affirmé Madeleine Albright, la secrétaire d'Etat américaine. Nous avons demandé que soient respectés les droits de l'homme.» Même son de cloche du côté du ministre allemand, pour qui «l'Indonésie est le pays qui pose le plus problème», tandis que le ministre de l'Economie britannique, Gordon Brown, affirmait: «Nous suivons très attentivement ce qui se passe en Indonésie, et il faut que le gouvernement indonésien reconnaisse qu'il existe des problèmes sociaux dans son pays.» Le FMI a proposé un programme de sauvetage de l'économie indonésienne de 40 milliards de dollars, en échange d'un sérieux plan d'austérité et d'une réforme des structures politiques et financières du pays, que Suharto, au pouvoir depuis trente-deux ans, ne veut toujours pas appliquer. Ce week-end encore, des milliers d'Indonésiens (étudiants mais aussi fonctionnaires, infirmières ou médecins), ont manifesté contre la dictature.
Pour le moment, le G7 n'envisage pas d'imposer des sanctions à l'Indonésie, mais si l