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Les sans-grade ont rendez-vous

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publié le 16 mai 1998 à 1h28

Les premiers états généraux du personnel précaire de la fonction

publique se tiennent demain à Paris, à la Bourse du travail. Ils célébreront la création d'une coordination de travailleurs précaires de la fonction publique, née en marge des syndicats, à l'initiative de différents collectifs de non-titulaires. Au menu: un bilan de la précarité, le point sur les droits et statuts des personnels non fonctionnaires et la rédaction d'une plate-forme de revendications, afin «de rompre le silence, de vaincre le syndrome de la peur né de l'isolement et de résister à la précarisation grandissante et la paupérisation des emplois du secteur public», explique Chantal Finance, vacataire à la Bibliothèque nationale de France et initiatrice de la coordination. D'après des estimations syndicales, il y aurait 200 000 précaires (contractuels ne bénéficiant pas d'un CDI) dans la fonction publique d'Etat, et 30% de non-titulaires sur 1,3 million d'agents dans la territoriale. En mai 1996, un accord sur la résorption de la précarité a été signé par les fédérations de fonctionnaires, sauf la CGT et le gouvernement Juppé. Il prévoyait la création de concours «réservés» aux non-titulaires, à certaines conditions jugées trop restrictives par les intéressés. La preuve: il devait permettre de titulariser 150 000 personnes en quatre ans. Or, il a permis pour l'instant d'intégrer 5 889 personnes dans la fonction publique d'Etat, 3 327 dans la territoriale, 1 336 dans les hôpitaux. Le ministère a demandé