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Libération

Plaintes aux Etats-Unis: «Ce n'est qu'un début». Beaucoup d'entreprises auraient été victimes de la firme, selon un sénateur.

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publié le 20 mai 1998 à 1h42

New York de notre correspondant

Les plaintes déposées lundi par les autorités américaines contre Microsoft ne sont que «la première salve de ce qui sera, à mon avis, l'une des plus importantes affaires d'antitrust de l'époque moderne», estime Orrin Hatch, le président de la Commission des affaires judiciaires du Sénat (lire Libération d'hier). Pour le sénateur républicain de l'Utah, qui a présidé ces derniers mois à une série d'auditions consacrées au droit de la concurrence dans les technologies de l'information, il faut s'attendre à de nouveaux développements spectaculaires. «Si on laisse les choses continuer, elles risquent d'aboutir à un niveau de contrôle de notre économie et de notre société [par une seule entreprise] qui sera intolérable. Les pressions seraient fortes, alors, pour que le Congrès intervienne pour réglementer l'Internet.» «Actions pénales». Pour éviter d'en arriver là, le sénateur compte sur d'autres actions visant Microsoft et «éventuellement des actions pénales». «Un certain nombre d'entreprises se sont plaintes auprès de nous sous condition de confidentialité. Mais, si ce qu'elles nous ont dit est prouvé, le pire reste à venir. Ce n'est que le début. Le dossier des logiciels de navigation sur l'Internet est bien pâle comparé à d'autres choses que nous avons entendues en coulisses. Ce qui est en jeu, c'est une tentative illégale par une entreprise de devenir le gardien unique de l'accès à l'Internet. On nous a parlé de vols de propriété intellectuelle