Menu
Libération

OPA sur les AGF: qui a triché? Certains actionnaires ont fraudé. La COB refuse de donner des noms.

Article réservé aux abonnés
publié le 21 mai 1998 à 1h47

La détermination des AGF et la colère de ses actionnaires

américains, peu habitués à badiner avec la réglementation boursière, risquent de ne pas empêcher les gendarmes du marché français d'étouffer le dernier scandale en date: les irrégularités commises par plusieurs établissements financiers lors de l'OPA d'Allianz sur les AGF. C'est qu'on hésite, sur la place de Paris, à livrer au public les noms de sociétés financières réputées et ayant pignon sur rue.

Mesures disciplinaires. C'est pourtant la Commission des opérations de Bourse (COB), chargée de veiller au bon fonctionnement du marché, qui, le 6 mai, révélait l'affaire. Dans un communiqué assassin, elle annonçait son intention de transmettre le dossier au Conseil des marchés financiers (CMF, chargé des sanctionner les indélicats), lui demandant de prendre «toutes les mesures disciplinaires nécessaires envers les contrevenants». Depuis, silence radio. Ce grand blanc a fini par agacer aux AGF. Lundi matin, Antoine Jeancourt-Galignani, patron de l'assureur, s'est donc, par courrier, rappelé aux bons souvenirs de Michel Prada et de René Barbier de La Serre, respectivement présidents de la COB et du CMF. Le message est clair: «Sollicité par ses actionnaires», Antoine Jeancourt-Galignani réclame «que toute la lumière soit faite sur les événements» qui ont faussé le bon déroulement de l'OPA du groupe allemand Allianz sur les AGF et que «des mesures disciplinaires soient prises à l'égard des contrevenants». Début avril, avec la