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Libération

Horizon dégagé pour l'Internet du ciel. Motorola et Teledesic font cause commune dans le satellite multimédia.

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publié le 23 mai 1998 à 1h59

Le ciel du troisième millénaire commence à se dégager. Celestri,

armada d'une soixantaine de satellites que l'américain Motorola comptait mettre en orbite peu après 2000, restera finalement dans les cartons. Le jour de l'Ascension (!), le géant de l'électronique a annoncé qu'il abandonnait son projet d'«Internet du ciel» ­ autrement dit un réseau de communication multimédia par satellites. En pleine restructuration (ça va pas fort), Motorola a préféré faire cause commune avec Teledesic, un projet concurrent ­ et antérieur au sien ­ mené par deux milliardaires américains, Craig McCaw et Bill Gates.

Ça commence à faire du beau monde autour du berceau de Teledesic, entreprise insensée s'il en est: 288 satellites à envoyer en orbite d'ici à 2002, une facture d'environ 60 milliards de francs et des pères fondateurs du genre disjoncté.

En 1990, surprise: Craig McCaw n'est pas envoyé directement à l'asile quand il se met à clamer vouloir lancer plusieurs centaines de satellites (on parlait de 840 à l'époque) pour doucher la planète de communications numériques à très haut débit. L'homme est, il est vrai, honorablement connu (il a créé le réseau radiotéléphonique d'AT & T), et Motorola (déjà lui) a préparé les esprits à ce genre de projets frappadingues en dévoilant peu auparavant son projet Iridium, réseau de 77 satellites pour un radiotéléphone planétaire (1).

Dès l'origine, Bill Gates s'associe sur ses propres deniers au projet de McCaw. «L'Américain le plus riche du monde» prend gar