Menu
Libération

Treize enfants en marche contre la servitude. Ils font halte ce week-end à Paris.

Article réservé aux abonnés
publié le 23 mai 1998 à 1h59

Ils sont en marche depuis plusieurs mois et ont sillonné l'Asie,

l'Afrique et l'Amérique. Treize enfants originaires de différents pays du tiers monde (1), qui ont tous travaillé dans des conditions extrêmement pénibles, sont arrivés vendredi soir à Paris. Entamée en janvier, la Marche mondiale contre l'exploitation des enfants s'achèvera début juin à Genève, au moment même où s'ouvrira la conférence annuelle de l'Organisation internationale du travail (OIT). Neuf ans après la ratification par l'ONU de la Convention des droits de l'enfant, l'OIT devrait adopter une nouvelle convention pour «l'élimination des formes les plus intolérables du travail des enfants».

Pression. Soutenue par 800 organisations non gouvernementales, associations et syndicats dans le monde, la marche vise à renforcer la pression sur les gouvernements et à sensibiliser les opinions publiques à la situation des 250 millions d'enfants de 5 à 14 ans qui, selon le Bureau international du travail (BIT), effectuent un travail contraignant et dégradant. Environ 40 millions d'entre eux seraient réduits à une situation d'esclavage.

Vendredi, les petits marcheurs ont rencontré Lionel Jospin à La Rochelle. Samedi, c'est Jacques Chirac qui les recevra. Dans l'après-midi, entourés de leurs sympathisants, ils se rendent en cortège de l'Arche de la Défense jusqu'à la mairie de Nanterre. Lundi et mardi, ils rencontreront Laurent Fabius, président de l'Assemblée nationale, et Martine Aubry, ministre de l'Emploi. Puis ils