«Je travaille pour une entreprise pharmaceutique américaine
implantée en France depuis une vingtaine d'années. Depuis l'origine, la maison mère a fait le choix de la flexibilité sur les postes administratifs, c'est-à-dire à la direction des ressources humaines, aux services généraux, financiers ou informatique. Au siège, 60% du personnel est en intérim. A une époque, cela représentait peu de monde. Maintenant que l'activité France s'est développée, nous sommes environ 100 personnes. Je suis assistante à la direction des ressources humaines, et intérimaire, donc. Chaque mois, ma mission est prolongée. Pour moi, ça dure depuis quatre mois, pour d'autres, depuis plus longtemps. «L'intérim, ça permet aux dirigeants de l'entreprise de naviguer à vue. Ils ont refusé de faire du CDD (contrat à durée déterminée) parce que c'était trop contraignant: pas droit à plus de deux contrats coup sur coup, etc. Cependant, comme nous sommes de plus en plus nombreux, ils viennent de passer un accord avec Manpower, l'entreprise de travail temporaire qui nous emploie. Ils nous proposent une sorte de compromis entre le contrat maison et la mission d'intérim. En interne, on nous l'a vendu comme du CDD. En réalité, ça n'en est pas vraiment, ça s'apparente plutôt à de la mission de longue durée, de six mois, un an, voire dix-huit mois.» Stock-options. «Nous restons employés par Manpower avec nos avantages actuels: même niveau de rémunération, participation, ancienneté, prime de fin de mission en ca