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Libération

Routiers: bras de fer en coulisse pour la représentativité. CGT et CFDT veulent cadrer les mandatés pour les 35 heures.

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publié le 26 mai 1998 à 2h09

La réunion de la commission paritaire des transports, qui se tient

aujourd'hui, ne devrait pas donner lieu à un mouvement d'ampleur. Seule à appeler à la grève et aux bouchons sur les routes, Force ouvrière est complètement isolée. Non signataire de l'accord du 7 novembre, elle réclame une forte augmentation des salaires. La CGT et la CFDT insistent de leur côté sur l'application ferme de l'accord consécutif au mouvement de blocage des routes. Cet accord prévoit une progression des salaires des routiers les plus qualifiés jusqu'à 10 000 F pour 200 heures par mois en l'an 2000. Aujourd'hui la CFDT demandera une simple hausse des frais de déplacement, qui constituent une grosse part de la rémunération des routiers.

Implantation syndicale. CFDT et CGT tiennent en fait à avancer sur un dossier clé, celui de la représentation syndicale. Malgré la forte combativité de leurs troupes, les confédérations sont, en effet, très inégalement représentées dans les entreprises de transports. Or, la loi sur les 35 heures prévoit explicitement des accords d'entreprise et la possibilité de «mandater» un salarié pour négocier, même en l'absence de sections syndicales d'entreprise. CGT et CFDT désirent donc encadrer très sévèrement ce dispositif. Les deux fédérations exigent la reconnaissance de «représentants locaux» aptes à conseiller les salariés des petites entreprises. Un fonds destiné à prendre en charge la formation et les heures de «délégation» de ces nouveaux négociateurs serait constitué