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Libération

Chez Auchan, les employés convertis au jeu de l'oie. Un coup de dés, une question"" Séance de formation à l'euro.

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publié le 27 mai 1998 à 2h16

Brétigny-sur-Orge, envoyé spécial.

Autour de la table: Christelle, hôtesse de caisse, huit ans d'ancienneté. Yvette, à la réception, dix ans de maison. Thierry, chef du rayon «son»" Ils sont une quinzaine de l'Auchan de Brétigny-sur-Orge (Essonne), réunis dans la salle de formation, et l'ambiance fait récréation. Gilles, l'animateur, brûle les préliminaires et déplie d'autorité au centre de table un plateau de jeu, mi-Trivial Pursuit, mi-jeu de l'oie. La séance est consacrée à l'euro. Pour mieux tenir sa petite troupe, Gilles situe les enjeux très haut: «C'est nous qui allons former nos clients.» C'est dire si l'heure n'est pas à la rigolade. Il fait un petit tour de table, testant ce que ses stagiaires connaissent de l'euro. Excès de modestie ou réelle inculture, les employés prétendent ne rien savoir. La suite les montrera plus savants. Très vite, les équipes sont constituées et Gilles distribue jetons et billets.

C'est le magasin de Boulogne, hypermarché désigné poisson pilote pour l'euro, qui a soufflé à Auchan l'idée du jeu. L'enseigne a confié à une société externe le soin de mettre au point le support. L'ensemble est plutôt soigné. Les billets en euros, copie conforme (recto seulement) de ceux qui seront distribués à partir du 1er janvier 2002, sont jugés «craquants».

Christelle lance le dé. Question bleue: «Quelle est la subdivision de l'euro? Le centime, le cent ou l'eurocentime?» (1) «Quelle est la conséquence sur notre parc de chariots?» Conciliabules, sourires en c