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Libération

L'Unsa, le nouveau grand du syndicalisme. L'Union s'ouvre aujourd'hui au secteur privé.

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publié le 27 mai 1998 à 2h17

L'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) change de peau.

Cinq ans après sa création, ce rassemblement de syndicats étiquetés «réformistes», implantés en grande majorité dans la fonction publique, s'apprête à déborder de ses bastions traditionnels. Pour son troisième congrès, qui débute aujourd'hui à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), l'Unsa a décidé de s'ouvrir vers le secteur privé et donc de réformer ses statuts pour devenir une structure interprofessionnelle. Même si ses responsables s'en défendent, c'est une sixième confédération, forte de près de 365 000 adhérents (dont 30 000 issus du secteur privé), qui fait son apparition dans le paysage syndical français, à côté des trois poids lourds, CGT, CFDT, FO, et de la CFTC et de la CGC. Au risque d'accroître un peu plus la confusion au sein du paysage syndical français. «Tant mieux si nous parvenons à secouer le cocotier et à faire avancer les choses! s'exclame Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa. La représentativité concédée une fois pour toutes depuis 1966 aux cinq grandes confédérations fige le paysage syndical et est devenue une véritable machine à désyndicalisation.» Appui de la dissidence FO. Alain Olive revendique pour son organisation la quatrième place, devant la CFTC et la CFE-CGC, même si elle n'a recueilli que 0,74% des voix aux dernières élections prud'homales. Pas question, pour cette nouvelle structure, de piétiner les plates-bandes des autres centrales syndicales. «Notre objectif est d'alle