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Libération

L'Internet à l'école: tarifs à revoir.

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publié le 28 mai 1998 à 2h20

L'offre de France Télécom est jugée anticoncurrentielle.

Dans l'euphorie de la «Fête de l'Internet», France Télécom avait annoncé en mars dernier des tarifs défiant toute concurrence pour raccorder les écoles au réseau mondial (40 francs/an par élève en moyenne). Tout le monde avait applaudi. Le gouvernement, actionnaire à 75% de France Télécom et à l'origine de ce geste généreux, ne fut pas peu fier de montrer son empressement à brancher la jeunesse sur le cyberespace. Et les parents, bien sûr, se sont réjouis. Aujourd'hui, patatras, le Conseil de la concurrence siffle la fin de la récré: il soupçonne France Télécom d'«abus de position dominante», et exige que l'offre spéciale écoles soit suspendue en attendant la fin de l'instruction du dossier.

Pénible, mais pas surprenant. Les télécoms sont ouvertes à la concurrence depuis le 1er janvier et, désormais, l'ancien monopole France Télécom ne peut pas utiliser son réseau dans des conditions tarifaires plus favorables que celles qu'il accorde à ses concurrents (ces derniers peuvent se connecter aux lignes de France Télécom à des prix très précisément définis). Le gendarme des télécoms (ART) avait donné d'emblée un avis défavorable à l'offre «Net à l'école», estimant qu'un opérateur qui voudrait proposer des prix réduits aux scolaires devrait payer un coût «deux à trois fois supérieur au tarif proposé par France Télécom».

Cegetel (groupe Vivendi, ex-Générale des eaux) avait calculé que le tarif de l'ancien monopole pour un établis