Toutes les grandes places financières ont été emportées par les
turbulences venues une fois de plus d'Asie. Hier en fin de journée, la baisse allait de 1,28% à Zurich à 10,5% à Moscou. En chute de 2,4%, la Bourse de Paris a enregistré sa plus forte baisse depuis un mois. Les craintes d'une forte récession dans les pays asiatiques et d'une nouvelle dépréciation du yen face au dollar sont à l'origine de la morosité boursière. Depuis mardi, une avalanche d'indicateurs économiques publiés par les pays asiatiques montrent que la situation régionale est pire que ce qui avait été prévu. Les autorités de Hong-kong ont été les premières à avouer que le pays pourrait connaître cette année une récession, la première depuis treize ans! Pire encore, les marchés estiment que la chute du yen pourraient obliger Pékin et Hong-kong à dévaluer à leur tour leurs monnaies afin de préserver la compétitivité de leur produits. L'ensemble de la région risquerait alors d'être entraînée dans une nouvelle spirale déflationniste. Quelques heures plus tard, le conseiller économique du gouvernement malaisien expliquait que les crédits bancaires était dans son pays en chute libre. A leur tour, les responsables économiques thaïlandais ont chiffré la récession à près de 6%. L'Indonésie a été secouée par un rapport de l'agence de notation Moody's. Cette dernière a averti que le secteur bancaire indonésien était «largement insolvable» et que les taux d'intérêt élevés pour soutenir la roupie mettaient les ent