A nouveau, une petit baisse du chômage: 0,4% en avril, soit 13 100
demandeurs d'emploi en moins (2 976 700 au total). Toujours ça de pris. En un an, d'après les statistiques publiées vendredi par le ministère de l'Emploi, la baisse est de 3,4%. Ce qui, traduit dans les normes du Bureau international du travail (BIT), fait passer le taux de chômage juste au-dessous de la barre des 12% (11,9%), contre 12,7% au moment où le gouvernement Jospin s'est installé au pouvoir, voilà un an.
La France n'est pas la seule à bénéficier de cette éclaircie. En Espagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, la tendance est identique (lire ci-contre). Au Danemark, le taux de chômage s'est établi à 6,9% en avril, le plus bas enregistré depuis dix ans dans ce pays, selon des chiffres rendus publics jeudi. Si tous les gouvernements tentent de se prévaloir d'une amélioration, c'est d'abord à la croissance internationale qu'ils la doivent. Presque partout en Europe, après une chasse effrénée à la réduction des déficits publics, les indicateurs (consommation, investissement...) repassent au vert. Timidement, l'emploi en récolte quelque chose. Les prévisions de l'OCDE le confirment: en 1999, la France verrait son taux de chômage passer à 11,3%.
Le retard des plus de 50 ans. En un an, les offres d'emploi à l'ANPE ont progressé de 8,3%, tandis que les licenciements pour motif économique ont reculé de 23,1%. Un mieux qui profite d'abord à la tranche d'âge 25-49 ans. Mais le nombre des plus de 50 ans continuent