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Libération
Interview

Jim Philpot, commandant de bord à American Airlines et syndicaliste. «La question de l'image est secondaire»

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publié le 30 mai 1998 à 2h34

Le capitaine Jim Philpot, est commandant de bord à American Airlines

depuis 17 ans. Il préside la commission «communication» de l'APL, le syndicat des pilotes d'American Airlines et , à ce titre, traque l'image de son organisation dans les médias et l'opinion.

Vous étiez prêts l'an dernier à déclencher une grève qui aurait bloqué le départ en vacances de dizaines de milliers d'Américains. De tels conflits sont impopulaires. Est-ce pour vous un problème? La seule chose qui compte dans la décision de faire grève c'est le renforcement de notre poids dans les négociations: les batailles que nous livrons sont des batailles publiques malheureusement rarement comprises du public. Bien sûr nous sommes sensibles à ces questions d'image mais cela ne nous préoccupe pas outre mesure: elles restent un facteur secondaire C'est à la table des négociations que les choses se décident pas devant l'opinion publique ou dans les médias. Ceux qui signeront un accord ce ne sont pas les passagers ou le public américain, ce sont les représentants de la direction de l'entreprise et ceux des salariés. Nous savons que nous ne provoquerons pas dans l'opinion un large courant de sympathie en notre faveur . Comme les avocats ou les médecins nous sommes des professionnels qualifiés. Or si vous refusez de payer votre docteur ou votre avocat la somme qu'il vous demande, il est en droit de refuser de travailler. Pour nous, c'est pareil!

Parmi les concessions que vous aviez accepté dans les années 80, il en est