Son ambition est d'être le cinquième de la bande des quatre. Ce
petit groupe de géants qui possèdent les technologies clés de la société de l'information numérique. Il y a Microsoft bien sûr et son système d'exploitation, («chef d'orchestre» de tous les logiciels fonctionnant sur un ordinateur), Intel et ses microprocesseurs (la puce, le «cerveau» de l'ordinateur), Cisco et ses routeurs (qui orientent l'information sur l'Internet), Oracle et ses logiciels de base de données. Et il pourrait y avoir EMC et ses systèmes de stockage de l'information. C'est du moins le rêve de son patron, Michael Ruettgers, qui était récemment de passage à Paris pour finaliser l'acquisition d'une société française de service en informatique MCI. Classée en mars par Business Week au huitième rang des entreprises américaines les plus performantes, EMC se présente comme le numéro 1 mondial dans son secteur d'activité. Cotée à la Bourse de New York, dont elle est un des chouchous, cette entreprise du Massachusetts a réalisé l'an dernier 3 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Soit une augmentation de 29% par rapport à 1996. Cette croissance, qui s'est poursuivie au premier trimestre de cette année (+34% par rapport à la même période de 1997), est aussi le reflet de l'explosion des volumes d'informations numérisées dans le monde. La société de l'information et son bras armé, l'Internet, ce sont en effet des milliards de données qu'il faut pouvoir stocker et rendre accessibles le plus rapidement