Les contrôleurs aériens américains doivent retourner sur les bancs
de l'école. Une collision évitée de justesse entre un avion qui décollait et l'autre qui atterrissait sur l'aéroport de La Guardia à New York a conduit, fait sans précédent, les autorités de tutelle des aiguilleurs du ciel (FAA, Federal Aviation Administration) à décider pour chacun un rafraîchissement des connaissances. D'ici à la fin du mois de juin, les 10 000 contrôleurs américains plus particulièrement chargés des mouvements d'avion autour des aéroports devront suivre au moins deux heures de formation. L'affaire de La Guardia aurait pu ne jamais être connue si des passagers n'avaient porté plainte (les deux appareils se sont frôlés à 6 mètres). Personne dans la tour de contrôle n'a cru bon de rapporter l'incident, qui s'est fort heureusement bien terminé. Celui-ci n'en révèle pas moins des dysfonctionnements dans la gestion du ciel. Cette année, les erreurs de contrôle aérien ont crû de 19%. Et les erreurs d'aiguillage au sol, de 49%. Selon un document interne de la FAA dont le Washington Post a eu connaissance, c'est dans la région de New York qu'elles sont les plus nombreuses. La palme est détenue par l'aéroport de La Guardia avec 1,69 erreur pour 100 000 opérations, devant l'aéroport John-Kennedy (1,38). La proportion d'incidents reste infime au regard du formidable accroissement du trafic aérien. Celui-ci a augmenté de 36% aux Etats-Unis depuis 1981. L'an dernier, 600 millions de personnes ont ain