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Libération

Après Microsoft, la nouvelle cible de Washington: Intel accusé de violer la loi antitrust.

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publié le 9 juin 1998 à 5h18

Et de deux. Après avoir déposé plainte pour «violation de la loi

antitrust» contre Microsoft, le gouvernement américain va réitérer l'opération contre Intel, géant mondial des microprocesseurs. Ainsi en a décidé hier l'agence fédérale chargée de la réglementation du commerce (FTC) dont on guettait l'intention depuis quelques semaines. Voilà donc le couple Wintel (la plateforme Windows-Intel) qui règne sur une industrie de centaines de milliards de dollars désormais logé à la même enseigne. L'intiative est de taille et la bourse a su l'apprécier à sa juste valeur: le titre Intel a piqué du nez hier au Nasdaq. Pour nourrir le rapport qu'elle a remis vendredi à la FTC, la commission d'enquête a épluché les relations d'Intel avec certains de ses clients, d'où il ressort selon William Baer, responsable antitrust de la FTC, que la firme de Santa Clara «s'est servie de façon répétée de sa position de force» afin de «cimenter sa domination sur le marché des microprocesseurs». Il est notamment reproché au groupe californien de cacher à certains constructeurs des informations techniques essentielles exigeant que ces derniers lui accordent les droits sur les technologies qu'ils avaient développé. Or sans ces données, les fabricants ne peuvent pas mettre au point de nouveaux ordinateurs tirant parti des spécificités des microprocesseurs. Intervenant hier soir, lors d'une conférence de presse, William Baer a cité le cas de trois clients avec lesquels Intel aurait eu ce type de comporte