C'est la plus grosse somme jamais payée par une entreprise pour
harcèlement sexuel. La filiale américaine du groupe automobile japonais Mitsubishi va devoir verser 34 millions de dollars (plus de 200 millions de francs) pour mettre fin à une procédure judiciaire engagée à son encontre par 300 de ses employées. Cet accord à l'amiable a été conclu entre l'entreprise et la Commission fédérale pour l'égalité de traitement dans l'emploi (EEOC, un organisme gouvernemental) qui avait déclenché cette action en justice le 9 avril 1996. Mitsubishi avait déjà dû verser 10 millions de dollars à un autre groupe de 30 employées qui avaient engagé des poursuites parallèles et ce pour les mêmes motifs. Il semble en effet qu'une drôle d'ambiance régnait dans les ateliers de l'usine de Normal (Illinois). Les femmes se plaignaient de tripotages et menaces physiques régulières de certains de leurs responsables. Selon les témoignages de ces femmes, cette situation durait depuis cinq ans au vu et au su de la direction.
Après avoir nié, celle-ci a fini par reconnaître qu'il pouvait y avoir quelques problèmes sur ce site de production de voitures. Pour ensuite se rétracter. Des salariés ont pris fait et cause pour leur direction après que celle-ci leur a laissé entendre que des licenciements n'étaient pas à exclure si le chiffre d'affaire devait pâtir des plaintes en cours. Pendant quelques mois, l'usine a donc été divisée en deux camps. La direction a même loué une cinquantaine de cars pour amener