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Libération

EMPLOI: GENERATION CREATEURS. Chambres d'hôte avec vue sur la capitale. Pour en finir avec les CDD, Françoise a misé sur le tourisme.

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publié le 15 juin 1998 à 3h37

«Si j'avais décroché un contrat à durée indéterminée, peut-être

n'aurais-je jamais créé ma propre entreprise.» Françoise Foret est partie d'une idée simple, qui peut se révéler payante, sans trop délier les cordons de sa bourse: proposer aux touristes des chambres d'hôte à Paris. Après dix ans dans l'audiovisuel, où elle était chargée de production, elle en avait assez, à 30 ans passés, d'être dans l'incertitude, de passer d'un contrat à un autre. «J'étais intermittente du spectacle avec toujours l'obsession de trouver un boulot. Là, je monte une structure qui va durer.»

Elle s'est lancée en avril avec quinze chambres. Aujourd'hui, elle en a quarante et sûrement une cinquantaine pour l'été. Ses hôtes sont des Parisiens, ouvrant leurs portes aux touristes. Ils ont été recrutés par le bouche à oreille ou par annonces dans les journaux, les boulangeries. A l'étranger, elle travaille avec des correspondants (Etats-Unis, Grande-Bretagne), s'est fait connaître par l'Office du tourisme à Paris ou par le Minitel. «Comme ma société s'appelle Alcôves& Agapes, j'arrive en tête de liste dans la rubrique chambres d'hôte.»

Françoise Foret s'est fabriqué son propre emploi avec peu d'argent en poche à la création. «J'avais un fax, on m'a prêté un ordinateur et je travaille chez moi. J'ai donc peu de frais. Je viens de recevoir une aide de 10 000 F de la Fondation générale des eaux pour développer mon affaire: acheter du matériel informatique, éditer des brochures, créer un catalogue sur Inte