Elle est encore étudiante et déjà chef d'entreprise. En juillet,

Laure-Emmanuelle obtiendra le diplôme de l'ESCA, l'école de commerce d'Angers. D'ici là, elle aura fêté ses six mois d'activité. Elice, sa société, est née en janvier et propose à des PME d'être leur responsable-export pour l'Allemagne. Laure-Emmanuelle passe dix jours par mois outre-Rhin pour le compte de son premier client, une petite entreprise de vaccins vétérinaires qui, l'an dernier, lui avait commandé une étude de marché sur ses possibilités de s'implanter sur le marché allemand. «Je les ai rappelés pour leur proposer mes services», précise la jeune PDG de 23 ans.

Il y deux ans, l'ESCA crée un cursus «entrepreneurs» et systématise les rencontres étudiants-professionnels. Laure-Emmanuelle en est. Pendant que d'autres jouent à créer leur entreprise pour les besoins de la formation, elle le fait pour de vrai. «J'avais fait un stage dans une entreprise allemande. J'ai toujours aimé la langue et le pays. Et puis cette étude de marché m'a donné l'idée.» La dernière année de cours, elle fait son marché. «J'ai pris toutes les options en rapport avec le montage d'une entreprise et l'international.» En classe, elle jette les bases d'Elice, contruit son dossier, son bussiness plan, avec d'autres étudiants. L'école lui donne son premier chèque, 40 000 francs, sous forme d'une bourse d'aide à la création d'entreprises. Ses grands-parents complètent à hauteur de 50 000 francs. Son ami, lui-même créateur d'une société d