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Libération

EMPLOI: GENERATION CREATEURS. Itinéraires d'apprentis créateurs. Un team d'étudiants pour une idée en platine.

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publié le 15 juin 1998 à 5h50

Fin 1996, Hervé de Canteloube et François Helt cherchent le million,

même les millions. Ils tiennent une idée en or, une innovation en platine. Issus du milieu du cinéma, ils ont mis au point un procédé numérique qui permet de restaurer les films anciens. Mais, pour le commercialiser, il faut des sous, beaucoup de sous. De gros labos photo sont sur le coup, il y a urgence à ne pas se faire coiffer sur le poteau.

Les deux amis ne sont pas des gestionnaires, ils rament pour élaborer un business plan présentable. Lorsque le Ceram, l'école de commerce de Marseille, leur propose le concours des étudiants de troisième année, ils disent oui sans croire au miracle. Et pourtant ce sont bien cinq étudiants qui vont leur sauver la mise. L'un d'eux, Thomas, 24 ans, se souvient: «Franchement, s'ils avaient présenté leurs chiffres aux banques, ils se seraient fait rembarrer.» En quelques mois, les petits jeunes vont transformer le pauvre plan de financement en machine à décrocher les subventions. Les deux créateurs de Dust rencontrent leurs «conseillers» une à deux fois par semaine. Ceux-ci relookent le dossier, rédigent des business plans «adaptés à chaque partenaire potentiel, parce qu'on ne met pas en avant les mêmes arguments quand on va voir un banquier, avec qui il vaut mieux la jouer raisonnable, que lorsque qu'on discute avec le conseil régional, qui veut savoir combien d'emplois ça peut générer», explique Thomas. Lui aime tellement le projet qu'il se rend aux rendez-vous, avec ou s