«Ecraser la concurrence ne correspondait pas à une directive écrite
au sommet mais à quelque chose de plus profond. Quelque chose de totalement inséparable de l'inconscient collectif de Microsoft. Tout le monde savait que les revenus de l'entreprise dépendaient entièrement de DOS (le système d'exploitation de Microsoft, ndlr). Et par la suite de Windows. Il y avait une règle d'or: tuer quiconque porterait atteinte à cette source de revenu. La mission numéro un de Microsoft serait de ne laisser personne chasser sur les terres du système d'exploitation: l'actif principal de l'entreprise.» Ce jugement n'est pas un point de vue signé par un des critiques habituels de Microsoft. On le doit à Marlin Eller un ancien programmeur de Microsoft qui a assisté aux débuts de l'entreprise et à Jennifer Edstrom, la fille de Pam Edstrom, principale responsable des relations publiques de Microsoft depuis 1982. Le livre (1), nourri de l'aigreur de déconvenues personnelles, n'en contient pas moins un point de vue interne inédit sur une entreprise décrite comme une machine marketing avant d'être un champion technologique. «Personne dans cette entreprise ou dans ce secteur n'a vraiment compris que ce qui compte, c'est l'image de marque, affirma un jour Bill Gates, cité par les auteurs. Si nous avons l'image, je peux créer la réalité. Et, avec la combinaison de l'image et de la réalité, jamais personne ne pourra nous battre.» .
(1) Barbarians Led by Bill Gates, de Jennifer Edstrom et Marlin Ell