Armistice sur le front de l'Internet. Hier, de façon solennelle, les
banques françaises se sont mises d'accord pour qu'il n'y ait plus qu'une seule façon de payer par carte bancaire ses emplettes sur l'Internet (on appelle cela un «standard»). Actuellement, les internautes donnent leur numéro de carte bancaire mais prennent le risque qu'il soit piraté. Pour sécuriser les transactions, deux formules toutes deux articulées autour d'un lecteur de carte avec frappe du code confidentiel s'affrontaient: C-Set et e-Comm. C'est la première qui l'a emporté. Les banques espèrent que la solution qu'elles ont retenue fera école à l'échelle internationale. En tout cas, elles croisent les doigts pour que leur protocole devienne à terme la solution mondiale en matière de paiement sur l'Internet. Une recette qui marie la puce la success-story française au standard international SET (Secure Electronic Transaction), développé et imposé par Visa, Mastercard, Europay, Amex, Microsoft et IBM. Scission. Tout avait commencé dans une belle cacophonie. Alors que les banques françaises, réunies au sein du groupement carte bancaire CB, planchaient sur un standard baptisé C-SET, trois d'entre elles, et pas des moindres Société générale, Crédit Lyonnais et Société générale faisaient scission quelques semaines plus tard, pour développer de leur côté e-Comm. Pire, elles dînaient avec le diable en négociant, par-dessus la tête des instances nationales, avec les géants américains Visa, Masterca