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Libération

Toyota fignole son atterrissage dans le Nord. Les Japonais se soucient du bien-être des cadres de la future usine automobile.

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publié le 17 juin 1998 à 3h43

Valenciennes envoyé spécial

Cette visite-là, à l'inverse de beaucoup d'autres, se voulait officielle. La direction de Toyota a fait débarquer trois de ses meilleurs limiers, la semaine dernière à Valenciennes, avec pour ordre de mission de questionner, photographier et accumuler les renseignements sur la future destination des quelques dizaines de cadres qui viendront oeuvrer, d'ici à 2001, dans leur nouvelle usine automobile. Durant cette intensive «tournée d'inspection», rien n'a été laissé au hasard: école, supermarchés, installations sportives, logement, équipements culturels, coiffeur ou encore restaurant japonais. L'Etat français, aux petits soins, avait délégué ses plus zélés commis pour répondre aux attentes de la délégation nippone. «Nous ne sommes là que pour faire des recommandations à notre direction des ressources humaines et informer les Français de nos souhaits», déclarait d'emblée le chef de la délégation, Mamoru Sakamoto. «Souhaits qui, pour certains, ressemblent fort à des exigences», souligne avec le sourire un officiel français. Pour la plus importante implantation industrielle japonaise en France, Toyota a voulu éviter les déconvenues survenues dans d'autres pays. Le cahier des charges est des plus clairs. L'arrivée des Japonais devra se faire en douceur et en toute simplicité. Il n'y aura pas de «nippon village» à Valenciennes. Les expatriés du Soleil-Levant devront «se fondre» dans la ville et participer autant que faire se peut à la vie sociale des