Jean-Pierre Davant versus la Commission européenne. D'un côté, le
président du premier mouvement social français, la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF), qui, entre ses adhérents directs et leurs ayants droit, offre une couverture complémentaire santé à près de 25 millions de personnes. De l'autre, des instances communautaires qui estiment que les mutuelles font de l'assurance comme n'importe quelle compagnie et doivent par conséquent s'intégrer dans le marché concurrentiel. Et abandonner leur spécificité.
«Les mutuelles fonctionnent sur des principes de solidarité, expliquent les représentants de ce mouvement né à partir des sociétés d'entraide ouvrière du siècle dernier; un assureur fera le tri entre les bons et les mauvais risques. Il assurera un jeune mais pas la personne âgée qui, en matière de soins, coûtera beaucoup plus cher.» Surtout, l'application de ces directives risque d'entraîner une harmonisation entre le régime fiscal des assureurs privés et celui des mutuelles, un brin plus avantageux.
Querelles internes. L'enjeu est suffisamment important pour occuper aujourd'hui, samedi 20L'enjeu est suffisamment important pour occuper aujourd'hui, samedi 20 juin, les débats de l'assemblée générale de la FNMF, qui doit réélire à sa tête, pour les six prochaines années, Jean-Pierre Davant. Il réveille également les querelles internes au mouvement mutualiste. «L'application des directives assurance à la mutualité constitue pour l'ensemble du mouvement une épre