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Libération

Blondel siffle le silence dans les rangs de FO.

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publié le 22 juin 1998 à 4h02

Retour au durcissement pour Force ouvrière, qui ouvre aujourd'hui

son comité confédéral national (CCN, le parlement de la centrale) à Clermont-Ferrand. De nombreuses unions départementales poussent en effet la direction à appeler en septembre à une «grève interprofessionnelle» et à «des manifestations à Paris, pour la défense des conventions collectives» et contre la loi Aubry sur les 35 heures. Et Marc Blondel semble avoir abandonné toute velléité d'ouverture à l'égard de ses opposants «réformistes».

La décrispation envisagée en mai par le secrétaire général de FO n'est donc plus de mise. On se souvient qu'ébranlé par le départ d'une partie de ses troupes vers l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), Blondel avait profité du congrès de la fédération FO des PTT, une des plus importantes du syndicat mais aussi une des plus opposées à la ligne confédérale, pour faire un geste. «Les avatars derniers conduiront la confédération à s'interroger quelque peu et à essayer de voir, pour le secrétaire général, quelles sont les possibilités pour lui de rassemblement», disait-il alors, précisant que la réunion du CCN revêtirait «un caractère particulier». L'arrivée de sept opposants recensés, responsables d'union départementale ou de fédération, parmi les 35 membres de la commission exécutive était envisagée. Les réintégrer supposait au préalable d'obtenir la démission de sept titulaires, qui, à part leur attachement à la ligne confédérale et leur proximité avec les trotskistes de