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Libération

Le G7 prescrit une purge pour le Japon. Banque, fiscalité, déréglementation: Tokyo promet d'agir.

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publié le 22 juin 1998 à 4h02

Réunis ce week-end à Tokyo, des responsables du G7 et de onze pays

asiatiques ont pressé le gouvernement japonais de redresser de toute urgence sa situation financière et de relancer son économie chancelante.

Ils ont rédigé une ordonnance en trois points. D'abord, Tokyo doit assainir en profondeur son secteur bancaire, gangrené par les mauvaises créances accumulées pendant la période de la bulle financière et immobilière de la fin des années 80 et du début des années 90. L'économie nippone est asphyxiée par un credit crunch: les banques en mauvaise santé ne peuvent plus prêter de l'argent, poussant ainsi à la faillite des milliers d'entreprises et empêchant l'activité de reprendre son élan. Le Japon doit ensuite réformer sa fiscalité afin de distribuer du pouvoir d'achat aux contribuables et donc stimuler une consommation mollassonne. Enfin, les suppléants des ministres des Finances réclament au Japon de déréglementer son marché, encore souvent fermé aux gaïjin (étrangers) qui souhaitent vendre leurs produits dans l'archipel. Dans un communiqué commun diffusé après cette réunion sans précédent, le Japon et ses hôtes soulignent qu'il est «d'une importance vitale» pour l'Asie et l'économie mondiale tout entière que l'archipel passe enfin aux actes. Le gouvernement nippon a assuré qu'il allait prendre des mesures. Mais il n'a quasiment rien révélé du contenu des réformes qu'il serait sur le point de lancer.

La pression des marchés est très forte sur Tokyo. La semaine dernière,