Etats-Unis: le RTC
En 1989, le Congrès américain a créé le RTC (Resolution Trust Corp.) pour «nettoyer» le secteur des Saving and Loans (les caisses d'épargne américaines), sur argent public. La RTC a été chargée de liquider les S&L les plus plomblées, récupérer les actifs pourris, vendre les autres. Bref: gérer la plus grave vague de faillites bancaires de cette fin de siècle. Plus de 650 caisses ont disparu, des milliers d'établissements ont été sauvés. L'affaire aura coûté aux contribuables américains quelque deux cents milliards de dollars (1200 milliards de francs).
France: le CDR Crée en 1995, cette structure a recueilli pour 190 milliards de francs d'actifs du Crédit Lyonnais, parmi lesquels les plus pouris (immobilier, cinéma, finance...). Il est chargé de les vendre. La moins value potentielle (d'ici 2014) est estimée à plus de 100 milliards. Le CDR est financé par un prêt garanti par l'Etat.
Allemagne: la Treuhand La Treuhandanstalt a été créée en octobre 1991 pour gérer les actifs industriels de l'Allemagne de l'Est: rendre «présentable» et vendre ce qui pouvait l'être, fermer le reste. L'opération laisse à l'Etat fédéral une dette de 270 milliards de marks. La Treuhand a été dissoute en 1994.
Pays scandinaves: bad banks Les banques des pays scandinaves ont plongé dans le rouge au début de la décennie. Diverses formules ont été adoptées pour leur venir en aide et les assainir: nationalisations en Norvège et en Suède, création d'un fonds de soutien bancaire en suède