Menu
Libération

Double revers pour France Télécom. Internet à l'école et téléphone sur le câble: les opérateurs privés obtiennent gain de cause.

Article réservé aux abonnés
publié le 25 juin 1998 à 4h20

Sale temps pour France Télécom. Deux dossiers épineux ­ l'Internet à

l'école et le téléphone sur le câble ­ opposaient l'ancien monopole aux opérateurs privés: ils ont été tranchés tous deux hier, au profit des seconds. Dans un cas comme dans l'autre, France Télécom va être obligé d'abaisser sa garde face à ses concurrents, au motif qu'il détient une position dominante sur le marché.

Première affaire: le marché du raccordement des écoles à l'Internet. En février dernier, France Télécom avait dévoilé une offre défiant toute concurrence. D'où la grogne des «privés», à commencer par Cegetel, qui ne pouvaient plus espérer une part du gâteau. Fin mai, le Conseil de la concurrence recalait les tarifs proposés par France Télécom, l'obligeant à revoir sa copie. Hier, le ministre de l'Education, Claude Allègre, a présenté la nouvelle formule. Celle-ci maintient des prix avantageux pour les écoles, offrant soit d'acheminer leur trafic vers un fournisseur d'accès pour 4 890 F pour 15 ordinateurs et 380 heures par an, soit de prendre entièrement en charge l'accès à l'Internet pour 6 200 F par an.

Tarif spécial. La grande différence avec la première offre, c'est que désormais les concurrents ont un moyen d'entrer dans la danse. Ces derniers pourront se connecter sur les réseaux locaux de France Télécom ­ passage quasi obligé pour atteindre les écoles ­ à un tarif spécial, inférieur aux conditions habituelles: 3 450 F par an pour deux heures de connexion journalière (190 jours par an).

Jean-M