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Libération
Portrait

François Roussely, le serein des hauts voltages. Ancien du ministère de la Défense, il prend la tête d'EDF aujourd'hui.

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publié le 26 juin 1998 à 4h24

Le conseil d'administration d'EDF doit porter aujourd'hui François

Roussely à sa tête en remplacement d'Edmond Alphandéry: remotivation des troupes, rationalisations internes, ouverture à la concurrence en 1999, diversification, renouvellement du parc nucléaire" Les chantiers qui l'attendent sont énormes.

L'homme de l'ombre rejoint donc la lumière. A 53 ans, pour la première fois de sa vie, François Roussely va opérer à découvert, lui qui s'est employé durant sept longues années, de 1991 à 1998, à déminer le terrain de quatre ministres de la Défense successifs. Ce défi, il l'attendait sans le dire depuis quelques mois, lassé des petites querelles et des grands tremblements d'un ministère qu'il connaît mieux que quiconque.

Et qu'importe si sa nouvelle mission est titanesque. Plus la partie est perdue d'avance, plus il aime. Les choses et les hommes simples ennuient cet énarque frotté aux murs rugueux de la Cour des comptes.

Un proche de Pierre Joxe. Ce n'est pas un hasard s'il ne se reconnaît que deux «maîtres»: Gaston Defferre et Pierre Joxe, deux personnages riches et complexes qui n'ont jamais caché leur goût des coups et du secret. Socialiste pur et dur, très proche de Lionel Jospin, François Roussely est ­ tant pis pour le cliché ­ l'archétype du grand serviteur de l'Etat. La preuve: à son poste de secrétaire général de l'administration du ministère de la Défense, il a servi sans ciller et avec la même loyauté François Léotard et Charles Millon après le départ de Pierre Jo