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Libération

Autopsie d'une convention dénoncée. Seule la CFDT a approuvé la nouvelle donne des centres anticancéreux.

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publié le 30 juin 1998 à 4h43

Les centres anticancéreux serviront-ils de modèle aux négociations

de branche qui s'engagent après la loi sur les 35 heures? Entamée avant le débat sur la réduction du temps de travail, la négociation n'en est pas moins révélatrice de la puissance d'une arme dont les employeurs hésitent de moins en moins à se servir: la dénonciation de la convention collective.

Les centres anticancéreux vont être dotés d'une nouvelle convention collective. Du moins si la ministre du Travail, Martine Aubry, lui donne son aval, en jargon administratif, son agrément. En l'occurrence, elle devra trancher dans un débat syndical houleux. Seule la CFDT a pour le moment annoncé son intention d'adhérer à ce nouveau texte, qui encadrera, à partir du 1er janvier 1999, les conditions d'exercice du travail de 13 000 salariés regroupés dans vingt établissements.

En 1997, le patronat, regroupé dans la Fédération nationale des centres de luttes contre le cancer (FNCLCC), avait dénoncé la convention datant de 1971. Son objectif était d'obtenir une refonte complète des classifications qu'il jugeait obsolètes et une modération salariale. On ne parlait pas encore de la loi Aubry sur les 35 heures mais les centres anticancéreux étaient alors sous la loupe des autorités sanitaires en mal de rationalisation de l'offre hospitalière, en vertu du plan Juppé sur la Sécu. Il restait aux partenaires sociaux dix-huit mois pour fonder une nouvelle convention, le dos au mur puisque, à défaut, les salariés se retrouvaient avec