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Libération

La Russie menace de dévaluer.

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publié le 30 juin 1998 à 4h43

Le gouvernement russe a agité hier le spectre d'une dévaluation du

rouble pour convaincre les députés d'adopter rapidement un programme anticrise qu'ils doivent examiner à partir de demain. Le ministre des Finances, Mikhaïl Zadornov, a averti qu'une dévaluation de la devise russe était à craindre dans les prochains mois si la collecte des impôts n'augmentait pas, une faiblesse chronique de l'économie russe à laquelle le plan du gouvernement tente de remédier. Jusqu'ici, seuls les économistes passant pour les plus pessimistes évoquaient la possibilité d'une dévaluation du rouble pour tenter de relancer la machine économique. Un peu à l'image de la Chine, les autorités russes excluaient fermement de toucher à la monnaie, préférant relever les taux d'intérêt pour protéger la monnaie des attaques spéculatives. Hier, à la veille de l'examen par la Douma (Chambre basse du Parlement) du plan de rigueur, le gouvernement a dramatisé la situation économique pour faire pression sur les députés. Soit, dans les trois ou quatre mois, «la collecte des impôts est augmentée d'un tiers, soit nous aurons une dévaluation», a averti Mikhaïl Zadornov devant le commission budgétaire de la Douma. Le président de la Banque centrale a toutefois mis un bémol à ses déclarations alarmistes en affirmant que le gouvernement et la Banque centrale avaient les moyens de défendre le rouble. De son côté, le Premier ministre Sergueï Kirienko a également fait appel au sens civique des députés, affirmant une nouv