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Libération

Rude débat annoncé dans la métallurgie. Les partenaires sociaux débattent aujourd'hui du temps de travail.

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publié le 30 juin 1998 à 4h44

Les organisations syndicales ont rendez-vous ce matin au siège de

l'Union des industries métallurgiques et minières (UIMM) pour entamer les palabres officielles sur les 35 heures. Il y a quinze jours, les patrons avaient, officieusement, prévenu qu'ils placeraient la barre très haut. Pour éviter les effets «néfastes» des 35 heures, ils demanderaient le maximum: un contingent d'heures supplémentaires énorme (318 heures, au lieu de 70 actuellement), réparties sur toutes l'année. «En fait c'est l'effacement de l'effet emploi des 35 heures. Avec de tels chiffres on n'embauchera personne», explique un syndicaliste CFDT de la branche automobile. De même pour les cadres, l'UIMM aurait l'intention d'exiger que toutes leurs heu- res supplémentaires soient forfaitisées, en échange de congés supplémentaires. On saura cet après-midi si la délégation patronale, emmenée par Denis Gautier-Sauvagnac, maintient ces positions maximalistes. De toute façon la négociation sera rugueuse, l'UIMM ayant clairement fait savoir aux syndicalistes que si les conventions collectives n'étaient pas «modernisées» tout ou partie (il existe 85 textes départementaux, plus des accords nationaux), elles seraient susceptibles d'être dénoncées. 1,8 million de salariés sont couverts par les conventions métallurgie. La CFDT appelle les métallos à une heure d'arrêt de travail. «Il y a longtemps que cela ne nous était pas arrivé», explique Marie-Annick Garaud, responsable fédérale CFDT. Mais l'unité syndicale est loin